Mordecaï ARDON – l’esprit des pionniers

Mordecaï ARDON – l’esprit des pionniers
(un article ARTISTS PLANET paru dans ASHDOD CAFE)

Mordecaï Ardon fait partie de ces artistes qui un jour, comme beaucoup d’entre nous aujourd’hui, ont fait le choix de quitter leur pays d’origine, de s’installer en Israël, et de lier leur destin à celui du pays : le sien était de marquer profondément l’histoire de la peinture israélienne du XXème siècle.

Né Max Bronstein en 1896 à Tuchów (aujourd’ artists-planet-ashdod-cafe
hui en Pologne), l’artiste part en 1919 à Berlin où il va étudier auprès de certains des plus grands peintres de l’époque : Kandinsky, Klee et Lyonel Feininger.

En 1933, alors que le pays est encore sous mandat britannique, il immigre vers Israël et vient s’installer à Jérusalem.

Lorsqu’il  obtient la citoyenneté palestinienne en 1933, il choisit
un nouveau nom, qui maquera notre histoire : Mordechaï Ardon.

De 1940 à 1952, Ardon a dirigé l’École des beaux-arts de Jérusalem, Bezalel puis, en 1974, il obtient un doctorat honorifique en philosophie.

Au cours de ces années passées en Israël la manière de peindre d’Ardon s’est progressivement métamorphosée,  passant d’un académisme figuratif à une peinture plus marquée par des abstractions.artists-planet-ashdod-cafe

Son travail, de plus en plus dominé par la peinture abstraite, est semé de figures symboliques et allégoriques, de fragments de manuscrits, d’étoiles, d’échelles, etc. – puis il va évoluer vers un style abstrait à part entière.

Comme beaucoup de maîtres issus d’Europe centrale, Ardon mélange lui-même ses couleurs, prenant soin de produire la texture, complexe, de ses tableaux.

Son monde intérieur, extrêmement riche, est plein d’associations et de symboles visuels définis, dont le fonctionnement rappelle quelque peu l’un de ses maître, Paul Klee.

Son esthétique personnelle, souvent flamboyante dans son approartists-planet-ashdod-cafeche, se décline toujours en une vaste gamme de couleurs lumineuses, pures.

Dans son œuvre, Ardon représente souvent  le ciel, ce qui lui permet de se relier à la mystique et à la philosophie juives, aux symboles de la Kabbale, à la métaphysique et à une Jérusalem céleste.

« Les fenêtres d’Ardon »,  créés entre 1980 et 1984, est un ensemble de grands vitraux ornant la Bibliothèque nationale et universitaire juive de Jérusalem qui donnent à voir des éléments visuels de la Kabbale.

Internationalement reconnu, Ardon meurt à Jérusalem en 1992.

Il est aujourd’hui considéré comme le père de l’approche régionale dans l’art israélien.

Dr. Shirat-Miriam SHAMIR (Docteur en Arts et commissaire d’exposition)- Paru dans www.ashdodcafe.com

 

Le musée Arié Klang House

Le musée Arié Klang House
(un article ARTISTS PLANET paru dans ASHDOD CAFE)

Arie Klang House est le troisième lieu d’exposition de la ville d’Ashdod, inauguré très artists-planet-ashdod-caferécemment (début 2016). A l’instar du musée d’art, il présente sur trois étages des expositions tournantes. Dans la salle située au sous-sol, la direction a choisi de montrer des chaises, conçues par des artistes locaux, qui mettent en scène le thème souvent traité dans l’histoire de l’art de la chaise vide.  Cette première présentation se compose de soixante-dix chaises. Tout le monde – petit ou grand – peut ainsi y trouver son compte !

Par Nicole SURKES   (www.artists-planet.eu) – Paru dans www.ashdodcafe.com

 

Démarrer une collection d’art: les fondamentaux (II)

Démarrer une collection d’Art : les fondamentaux (2)
Estimer l’importance d’une œuvre dans le parcours de l’artiste
(UN ARTICLE ARTISTS PLANET PARU DANS ASHDOD CAFE)

 

Dans la première partie de cet article nous avons vu comment cerner l’importance d’un artiste avant d’acheter une de ses créations. Cette seconde partie vous permettra d’évaluer l’importance de l’œuvre dans son parcours.

Pour évaluer l’importance d’une œuvre dans le travail d’un artiste il faut commencer par se familiariser au mieux avec son parcours.

Essayez tout d’abord de resituer la pièce que vous voulez acheter dans un contexte de création plus large, en distinguant notamment les différentes périodes de l’artiste : c’est ce qui vous permettra de prendre le recul nécessaire pour évaluer la place de l’œuvre dans son travail.

Comment ?

Les galeries conservent  souvent plusieurs œuvres des artistes qu’ils représentent, dans leurs locaux et dans leur stock : vous pouvez alors demander au galeriste ou au marchand d’art de vous en montrer.

Inspectez soigneusement la pièce qui vous intéresse, regardez à l’arrière, sur les côtés, les bords, examinez la signature et la date de création.

Demandez à l’artiste ou au vendeur de vous expliquer tous les détails que vous trouverez.

Cet exercice est non seulement intéressant: il vous permettra de comprendre l’importance que le vendeur (ou l’artiste)  accorde à l’œuvre qu’il présente.

Demandez s’il s’agit d’un original ou d’une reproduction. Cette question est particulièrement importante lorsqu’il s’agit d’impressions en édition limitée, de lithographies ou de photos.

Beaucoup d’éditions estampillées « œuvres d’art en édition limitée » sont simplement des copies numériques ou des photo-reproductions d’originaux imprimés non pas par les artistes qui les signent, mais par des sociétés d’édition.

C’est la raison pour laquelle lors de l’achat d’une édition limitée il vaut mieux demander s’il s’agit uniquement d’une reproduction ou d’une œuvre portant une signature originale, et conserver une trace écrite de la réponse.

Bien sûr, certaines reproductions sont de très bonne qualité et beaucoup d’amateurs en collectionnent, mais si vous cherchez une œuvre d’art originale, mieux vaut que le vendeur vous garantisse qu’elle est bien de la main de l’artiste.

La mise en perspective de l’œuvre dans le cadre du travail global de l’artiste va aussi vous aider à comprendre  s’il s’agit d’une œuvre « majeure » ou « mineure »,  c’est-à-dire de comprendre son importance par rapport à d’autres créations que vous avez vues. Est-ce que l’œuvre se rapproche des créations les plus complexes, les plus détaillées, bref du « haut de gamme » de l’artiste, d’une œuvre charnière dans son travail, ou est-ce qu’il s’agit simplement d’un dessin au crayon réalisé en deux minutes sur un A4 ? Gardez à l’esprit que les œuvres majeures ont toujours tendance à être plus chères, mais ce sont celles qui ont le plus de chance de prendre de la valeur au fil du temps.

Cette mise en perspective de l’œuvre que vous pensez acquérir vous permettra aussi de comprendre si elle est typique du travail de l’artiste ou pas.

Demandez au vendeur quels sont les sujets, les styles, les dimensions, et les techniques que l’artiste utilise le plus fréquemment (une recherche sur Internet vous aidera aussi à cette étape).

La grande majorité des artistes expérimentent, créant des objets inhabituels ou uniques en leur genre. Ce sont ces pièces « expérimentales » qui sont appelées « atypiques ».

Tenez compte de la date de l’œuvre. Tous les artistes passent par des périodes ou des phases de création plus ou moins inspirées, plus importantes dans leur production globale : celles qui attirent le plus les collectionneurs.

Repérez les différentes périodes de l’artiste et situez l’œuvre que vous comptez acheter dans son parcours.

En le faisant vous pourrez déterminer si votre future acquisition est réellement originale, unique, ou si c’est plutôt une redite de style, ou un sujet qui a déjà été traité maintes et maintes fois avec une même technique.

Certains artistes se cantonnent pendant longtemps à un même style: parfois parce qu’ils sentent qu’il leur correspond exactement, et parfois  simplement parce qu’il se vend bien. D’autres choisissent de travailler selon des codes, des styles et des techniques similaires à ceux d’artistes reconnus.

La plupart du temps les collectionneurs préfèrent acheter des œuvres qui présentent des aspects uniques ou créatives plutôt que des œuvres qui empruntent trop à d’autres artistes, mais il n’y a là aucune règle, et les « redites » sont parfois magnifiques.

Enfin, assurez-vous que l’œuvre que vous regardez est en bon état et faite pour durer, même si elle est toute neuve.

J’étais une fois dans une galerie parisienne qui présentait des tableaux d’un artiste qui travaillait en pressant de la peinture à l’huile épaisse à partir de l’arrière de ses toiles pour faire apparaitre des motifs craquelés sur le devant.

Les tableaux étaient très beaux et originaux, mais combien de temps pourraient-ils tenir sur une toile ?

C’est toujours décevant de payer 5000 € pour un tableau qui commence à se craqueler et à s’émietter en moins de deux ou trois ans…

A suivre…

Julien CHAMLA (www.artists-planet.eu – Conseil en marketing d’Art) – Paru dans www.ashdodcafe.com

 

LA BIENNALE DE JÉRUSALEM D’ART JUIF CONTEMPORAIN

La Biennale de Jérusalem d’art juif contemporain
(un article ARTISTS PLANET paru dans ASHDOD CAFE)

La 3e Biennale d’art contemporain de Jérusalem a ouvert ses portes avec l’arrivée de la fête de Souccot 2017, le 1er octobre, pour les refermer le 16 novembre.

Une rencontre multipolaire puisque, cette fois-ci, elle s’est déclinée en 27 expositions, qui se sont tenues dans de nombreux espaces, des deux côtés de la ville.

A l’origine de cette biennale, la vision d’un de ses habitants, Ram Ozeri. Après des études de philosophie, il décide, alors âgé de 30 ans, de faire l’école des beaux-arts de Bezalel, à Jérusalem. Il en sort convaincu que la ville doit se doter d’une interface qui permette à l’art juif contemporain de s’exprimer, puisque l’illustre école d’art ne le permet pas : il lui faut une biennale !

 La première édition de cet événement biannuel s’est déroulée à Jérusalem en septembre-octobre 2013, où 59 artistes ont présenté leurs œuvres. Une première biennale qui a compté 6 expositions, 28 performances de danse et de musique, des débats ainsi que des ateliers.

Avec cette première biennale, Ram Ozeri a montré qu’une demande existait vraiment. Il a ainsi mis en place une base sur laquelle construire plus grand et plus impressionnant.

La 2e Biennale de Jérusalem s’est tenue sur le thème de « l’art présent », avec un nombre bien plus grand d’artistes exposés, par rapport au premier événement : 200 exposants amenés par des commissaires, dont près de la moitié venus de l’étranger ; parmi les artistes israéliens, de grands noms comme Sigalit Landau et Motti Mizrachi.

Cette fois-ci, les artistes ont exposé leurs œuvres dans 7 espaces d’accueil différents, souvent plus importants que ceux offerts dans le cadre la 1re Biennale, tels la Tour de David, musée emblématique de la porte de Jaffa, et l’institut Van Lear, proche de la résidence officielle du président d’Israël.

Très impressionnée, la Keren Kayemet Le Israël a convié à San Diego, pour sa conférence annuelle d’avril 2016, quelques-unes des expositions de cette 2e Biennale.

Le thème choisi pour la 3e Biennale, « Watershed » (« ligne de partage des eaux », « tournant » ou encore « moment critique »), ouvrait un large champ d’interprétation et donc de possibilités de regard sur les œuvres exposées.

En outre, il permettait d’éclairer certains sujets à l’aune du temps qui passe et des changements d’époque ; de s’attaquer même quelquefois à des tabous. Le film sur les femmes juives intouchables de l’exposition Mamzerim en était une bonne illustration.

Pour cette 3e édition, Ram Ozeri a pu, à nouveau, compter sur la précieuse collaboration de commissaires familiers avec l’art contemporain juif, tels que le Dr. Shirat-Miriam Shamir et Ido Noy. En tandem et en un seul espace (sur les 8 du parcours de la biennale), ces-derniers ont présenté le travail de 33 artistes issus de l’école des beaux-arts de Bezalel. L’exposition, intitulée « Keep it light » (« light », au double sens de lumière ou de légèreté), a présenté 33 œuvres symbolisant, chacune à sa manière, la lumière qui nous accompagne de la naissance à la mort.

A l’heure actuelle, les préparatifs en vue de la 4e édition de la Biennale de Jérusalem sont en cours. Son thème n’est pas encore connu mais sa date d’ouverture est, d’ores et déjà, fixée au 10 octobre 2019. Ram Ozeri espère pouvoir présenter des artistes de son choix, outre les expositions organisées par les commissaires. On l’attend donc plus importante encore que les précédentes !

Par Nicole SURKES   (www.artists-planet.eu) – Paru dans www.ashdodcafe.com

 

Démarrer une collection d’art: les fondamentaux (I)

Démarrer une collection d’Art : les fondamentaux (1)
(un article ARTISTS PLANET paru dans ASHDOD CAFE)

 Si vous voulez acheter des œuvres d’art par plaisir ou pour faire un investissement financier, vous n’avez pas besoin d’être un spécialiste ni d’avoir une connaissance approfondie du marché de l’art ou encore un énorme budget.
Ce dont vous avez besoin, c’est d’apprécier l’art et de vous familiariser avec quelques techniques simples qui vous permettront d’estimer les œuvres avant de les acheter.

 En premier lieu, il faut toujours garder à l’esprit qu’il n’artists-planet-14y a pas de « bonne » ou de « mauvaise » manière d’acheter ou de collectionner des œuvres d’art : chacun doit collectionner selon ses propres critères.

Les conseils qui suivent ne visent donc absolument pas à vous dire ce qu’il faut acheter ou pas, mais uniquement à vous aider à estimer ce que vous comptez acheter avant de dépenser votre argent.

Acheter une œuvre, c’est un peu comme acheter une nouvelle maison : on achète rarement après avoir simplement regardé la façade… On commence toujours par visiter la maison, on inspecte minutieusement chaque pièce, on discute avec le propriétaire, on se renseigne sur le quartier, on pose des questions sur le voisinage et ainsi de suite.

Pourchagall une œuvre d’art, c’est la même chose ; avant de l’acheter vous devez vous poser quatre questions :

  1. Qui est l’artiste?
  2. Quelle est l’importance de l’oeuvre que vous souhaitez acheter dans son parcours artistique?
  3. Quelle est la provenance et l’histoire de l’œuvre ?
  4. Est-ce que le prix demandé est justifié ?

 La quantité, la qualité et l’accessibilité des informations que vous trouverez pour répondre à ces quatre questions sont fondamentales.

C’est très simple : sur le marché de l’art, le prix d’une œuvre est proportionnel à la reconnaissance et à la popularité d’un artiste, et plus il est connu, plus vous trouverez d’informations à son sujet.

1.    Qui est l’artiste?

Pour répondre à cette première question, vous disposez de deux sources d’information : l’oral et l’écrit.

Pour ce qui est de l’information orale, il s’agit la plupart du temps de la présentation donnée par la galerie qui présente l’œuvre, ou par un revendeur, voire parfois par l’artiste lui-même.giacommeti

Elle est également celle qui provient d’amis, de connaissances, de collectionneurs rencontrés, etc.

Les sources écrites sont généralement facilement accessibles par Internet. Le site de l’artiste et des galeries qui le représentent sont tout aussi importants que des sites tiers sur lesquels vous trouverez des informations: Y a-t-il des sites ou des forums qui le mentionnent ou décrivent son travail ? Son profil est-il répertorié sur des sites spécialisés ou des sites de collectionneurs?  Est-ce qu’on trouve ses œuvres sur des sites de vente ? Que donne une recherche Google Images effectuée sur son nom ?  Y a-t-il des sites debetsalel musées qui le présentent? Est-ce qu’il y a des livres en vente sur Internet ou des journaux qui en parlent ?

Plus l’artiste est important, et plus vous trouverez de ressources en ligne.

La période de présence d’un artiste sur le marché a aussi son importance : un artiste de 60  ans qui expose depuis plus de 25 ans a tendance à être plus respecté qu’un artiste du même âge qui en est à sa deuxième exposition.

Bien sûr, une biographie d’artiste répertoriée sur une base de données internationalement reconnue comme www.artprice.com ou sur un guide de cotation comme Akoun a plus de poids qu’une présentation sur un site personnel. Un article de journal en ligne ou papier vaut évidemment mieux qu’une phrase sur un forum. Un artiste présent à l’international sera certainement plus cher qu’un artistnira-nisenholtze local. Et bien entendu, si plusieurs vendeurs en ligne proposent ses œuvres, c’est qu’il est probablement plus important qu’un artiste dont les œuvres sont uniquement vendues sur la page de la galerie qui l’expose.

Dans tous les cas, vous devez commencer par vous renseigner sur l’artiste qui vous intéresse, pour ne pas repartir avec une pièce surévaluée, en cherchant des données du type :

* Date de naissance et de mort (le cas échéant).
* Où, quand et avec qui l’artiste a étudié
* Lieux de vie et de création
* Est-il répertorié dans des bases de données spécialisées (la plus importante étant www.artprice.com )
* Est-il côté et, si l’information est accessible, à combien (voir par exemple sur Artprice ou Akoun) ?
* Quelles sont les galeries, les musées ou les institutions où l’artiste a exposé (expositionsmanray personnelles ou de groupe).
* Formation, prix et récompenses qu’il a reçus.
* Est-t-il présent dans des collections privées ou publiques.
* Positions que l’artiste a pu occuper (artiste résident, professeur, conférencier, écrivain, etc.)
* Les publications qui mentionnent l’artiste (sites d’art, livres, catalogues, revues d’art, etc.)

Une grande partie de ces données sont facilement accessibles en effectuant une recherche rapide sur Internet. Et, même si vous ne parvenez pas à recueillir l’ensemble de ces informations, vous vous serez déjà fait une idée sur le profil de l’artiste et sur ses réalisations.

Pour  résumer, si vous êtes dans une galerie d’Art et que vous regardez une œuvre, commencez par taper le nom de l’artiste sur votre Smartphone :

  • si vous êtes devant une toile de Basquiat, vous ne trouverez peut-être pas le nom de l’école d’art où il a étudié (il a quitté l’basquiatécole secondaire avant la fin de ses études…), mais le nombre d’informations que vous trouverez vous permettra de comprendre rapidement pourquoi le tableau que vous regardez vaut probablement beaucoup plus qu’une villa de luxe….
  • si vous êtes devant une toile de John Deuf, que votre recherche vous indique uniquement le nom de l’école des beaux-arts dans laquelle il a étudié, et que le galeriste vous propose d’acheter son tableau à un prix à 5 chiffres, vous devriez pouvoir faire baisser le prix sans trop de problème.

A suivre…

Julien CHAMLA (www.artists-planet.eu – Conseil en marketing d’Art) – Paru dans www.ashdodcafe.com

Moshe GERSHUNI « Un cri de douleur »

Moshe GERSHUNI  « Un cri de douleur »
(UN ARTICLE ARTISTS PLANET PARU DANS ASHDOD CAFE)

Le 23 janvier 2017 le peintre et sculpteur Moshe Gershuni s’est éteint à l’âge de 80 ans. Avec lui, c’est une part d’âme de l’art israélien qui disparait.

Moshe GERSHUNI est né à Tel Aviv en 1936. Ses parents Yona et Zvi Kuttner, originaires de Pologne, ont immigré en Israël en 1929.

Le jeune Moshe a grandi dans une famille laïque, mais fréquentait une école religieuse et par la suite son œuvre sera très marquée par le Judaïsme.

L’artiste s’inscrit à l’Institut Avni d’Art et de Dessin où il commence son apprentissage auprès d’Avigor Steimatzky et de Yehezkel Steichman.

La reconnaissance de Moshe GERSHUNI en tant qu’acteur de premier plan du monde de l’art israélien arrive très tôt, et sa première exposition individuelle au Musée d’Israël de Jérusalem a lieu en 1969.

En 1980 il expose avec le sculpteur Micha Ullman à la Biennale de Venise, la même année, il commence à être représenté par la galerie Givon, de Tel Aviv.

L’œuvre de Gershuni est unique en son genre par ses nombreux aspects et ses dessins, peintures ou sculptures ont toujours laissé une place prépondérante à l’interprétation, jouant sur une vaste palette d’émotions.

L’artiste travaille parfois à l’horizontal, couvrant le sol avec du papier, se mettant à quatre pattes pour y imprimer ses mains pleines de peinture.

Son univers artistique, d’un réalisme presque physique, emprunte parfois à une iconographie religieuse, mettant en exergue des extraits de textes, et le judaïsme est souvent présent.

Ses convictions politiques et son engagement social sont omniprésentes dans son œuvre et l’une des raisons pour lesquelles, en 2003, Gershuni a refusé de se voir remettre le prix d’Israël par la ministre de la culture est que l’artiste n’a pas voulu se retrouver en présence du Premier Ministre Ariel Sharon et lui serrer la main.  A l’époque, le jury avait justifié son choix en disant de Gershuni qu’il était l’ « un des artistes les plus originaux d’Israël », et décrit son art comme un véritable « cri de douleur », un cri exprimant les souffrances du pays dans lequel il vivait.

Par Nicole SURKES   (www.artists-planet.eu) – Paru dans www.ashdodcafe.com

Vernissage de l’exposition « Judaïca contemporaine » à Rishon Letzion

« Judaica contemporain, coupes et verres à vin de l’Ecole des beaux-arts de Bezalel »
(un article ARTISTS PLANET paru dans ASHDOD CAFE)

« Judaica contemporain : coupes  et verres à vin de l’Ecole des beaux-arts de Bezalel  » présente une collection de 48 coupes et verres de kiddouch  conçus par des artistes et des designers israéliens de premier ordre, parmi les plus reconnus en Israël et dans le monde.

Les artisartists-planet-ashdod-cafetes issus de la prestigieuse école d’art de Jérusalem expriment, dans  cette nouvelle collection de Judaïca, leur interprétation personnelle et contemporaine des objets de culte. On y trouve de nouvelles approches du monde juif et des objets rituels. Que ce soit d’un point de vue culturel, historique, social, matériel et technologique.

Des dizaines des coupes et verres à vin conçus et présentés par les artistes 48 ont été sélectionnés par les curateurs, ainsi que deux courts métrages qui retracent l’histoire de la  Judaïca de l’Ecole Bezalel.artists-planet-ashdod-cafe

La richesse des objets représentent de manière très précise les approches des différentes promotions de l’école du design
israélien, et les préférences des collectionneurs contemporains.

Si une partie des œuvres ont été conçues selon la halah’a et les règles de cacherout, et sont destinés à une utilisation dans des maisons juives, certaines ont été créées dans une démarche différente, conceptuelle et interrogative plus que religieuse.

artists-planet-ashdod-cafe-copieCommissaires de l’exposition : Dr Shirat Miriam SHAMIR et Ido NOY.

L’inauguration se tiendra au musée de Rishon LeZion (2 rue Ehad Ha’am)  le jeudi 29/09/2016 et l’exposition durera jusqu’au 28/03/2017.

Horaires d’ouverture du musée :Dimanche, mardi, mercredi et jeudi de 9 à 14hMardi : de 9h à 13h.

Prix d’entrée : 25 NISRenseignements : 03 95 98 862

Dr Shirat-Miriam SHAMIR (Docteur en Arts et commissaire d’exposition) – Paru dans www.ashdodcafe.com

 

Les couleurs de David GERSTEIN

Les couleurs de David Gerstein
(un article ARTISTS PLANET paru dans ASHDOD CAFE)

David Gerstein est né à Jérusalem en 1944. Il a parcouru le monde grâce à son art et vit aujourd’hui en Israël, mais ses œuvres sont exposées aux quatre coins du globe.

telechargementL’évolution artistique de Gerstein explique la place particulière qu’il tient dans le monde de l’art en Israël. Son parcours universitaire l’a mené vers les plus prestigieuses écoles d’art au monde et lui a permis d’apporter à son pays des techniques et tendances nouvelles.

En 1965, il entre à l’Ecole des beaux-arts de Bezalel à Jérusalem où, durant deux années, il apprend les bases. Il part ensuite à Paris pour étudier avec Roger Chapelain-Midy, alors chef d’atelier, à l’École nationale supérieure des beaux-arts. Deux ans plus tard, il se rend à l’Art Students League de New York, où il se concentre
sur la peinture de portraits et les estampes.

À 26 ans, il retourne en Israël et devient professeur à l’Ecole des beaux-arts de Bezalel.

Il commenimagesce par enseigner le dessin puis rejoint le département de Joaillerie / Création de bijoux de la faculté. L’introduction du design danois, du
minimalisme ainsi que d’autres tendances contemporaines figurent parmi ses importantes contributions. Il a également fait en sorte que la joaillerie puisse bénéficier de la même place que l’art contemporain.

Doudou Gerstein débute en tant que peintre figuratif et illustrateur de livres pour enfants.

Il reçoit le prix de l’illustration du musée d’Israël. Ses années d’enseignement à l’Ecole de Bezalel lui permettent, entre autres, de se lancer dans la sculpture. Ses sculptures post-pop se caractérisent par des couleurs vives et des découpes d’acier multicouches.

En 1971, la Galerie Engel de Jérusalem expose ses dessins figudavid_gerstein_aparatifs et ses aquarelles. Un an plus tard, la Maison des Artistes de Jérusalem présente de grandes peintures à l’huile représentant à la fois des scènes intérieures et des bords de mer. Ce travail lui vaut des critiques enthousiastes mais Gerstein doit quand même se battre pour légitimer l’art figuratif, à l’heure où l’art conceptuel est la norme à Jérusalem.

La première sculpture extérieure de Gerstein lui est commissionnée pour un jardin public de Jérusalem en 1988. Suivent d’autres installations, comme par exemple celle du Musée Ouvert de Tefen, dans le nord d’Israël.

Ses installations dépassent largement les frontières israéliennes.

Flora & Fauna (Flore & Faune) est à Séoul, en Corée du Sud, et Cypress (Cyprès) se trouve au musée juif de Rome, pour n’en citer que quelques-unes.

Parmi ses sources d’inspiration figurent les papillons, les oiseaux, les cactus, les cyclistes ou encore limages-1es cœurs.

Les œuvres de David Gerstein sont depuis longtemps exposées et vendues dans le monde entier. Lors d’un récent voyage en France, j’ai eu l’occasion d’admirer l’une de ses installations dans une grande galerie de Montmartre.

 Nicole SURKES (www.artists-planet.eu) – Paru dans www.ashdodcafe.com

 

Le Musée de la culture philistine Corinne Mamane

Le musée Corinne Mamane de la culture philistine
(un article ARTISTS PLANET paru dans ASHDOD CAFE)

Le musée Corinne Mamane de la culture philistine est certainement le plus connu des trois musées de la ville. Il présente l’histoire de la ville portuaire d’Ashdod à l’époque antique où elle compte parmi les grandes cités philistines. Sa renommée dépasse ses frontières terrestres et maritimes.

Ashdod est mentionnée pour la première fois au XIIe sartists-planet-ashdod-cafeiècle avant J.-C. tandis qu’elle vit sous l’hégémonie égyptienne. On la retrouve, par la suite, habitée par un peuple de la mer, probablement les Philistins. Elle est associée à quatre autres cités du littoral méditerranéen : Gaza, Ekron et Ashkelon, avec qui elle compose la Pentapole philistine.

Le musée Corinne Mamane de la culture philistine est le seul au monde à exposer de manière permanente des objets liés à la culture philistine. Les trouvailles archéologiques viennent d’Israël et des pays voisins. Le visiteur est guidé à travers une histoire de six ans, qui débute aux environs de 1200 avant J.-C. et s’achève avec la conquête babylonienne des territoires et de la mer en 600 avant J.-C.  Cette exposition présente des aspects culturels qui, par exemple, permettent de comprendre la fameuse histoire de Samson et de Dalila ou bien encore celle de David et de Goliath.

Le musée intéressera tout visiteur, quel que soit son âge.

Nicole SURKES (www.artists-planet.eu)  – Paru dans www.ashdodcafe.com

 

Le Musée d’Ashdod

Le musée d’art d’Ashdod
(un article ARTISTS PLANET paru dans ASHDOD CAFE)

Le musée d’art d’Ashdod est situé au Centre Monart, un centre culturel monartmultidisciplinaire situé au centre de la ville, à quelques pas de la station centrale d’autobus. Le musée ouvre treize espaces dans une structure en spirale répartie sur trois étages. Il n’est pas seulement un lieu d’exposition, mais sert également de lieu d’accueil pour des scolaires, principalement à destination de la jeunesse d’Ashkelon. Un de ses principaux objectifs est d’encourager l’enfant à trouver une approche personnelle du monde de l’art. En outre, en coopération avec le musée Israël de Jérusalem, le musée d’art d’Ashdod est autorisé à donner des cours d’art et offre de valider un diplôme reconnu à l’échelon national.

Par Nicole SURKES (www.artists-planet.eu)  – Paru dans www.ashdodcafe.com