Anna Ticho: Jérusalem sous le pinceau d’une Roula H’adasha

Anna Ticho : Jérusalem sous le pinceau d’une roula h’adasha
(un article ARTISTS PLANET paru dans « ROULA MAGAZINE »)

Anna Ticho est certainement parmi les premières roulas d’Israël à avoir marqué son époque en tant qu’artiste de renommée mondiale. 

Anna Ticho est née en 1894 en République tchèque. Sa famille s’installe à artists-planet-roula-magazine-1
Vienne alors qu’elle est adolescente. A l’âge de 15 ans, elle prend des leçons de dessin puis s’inscrit en école d’art.

En 1912 elle épouse le Dr Abraham Albert Ticho, avec qui elle fait sa Alya et s’installe à Jérusalem.

Avec l’aide d’Anna, Albert y ouvre la première clinique ophtalmologique d’Israël.

La jeune roula commence à dessiner son entourage et son nouvel environnement au crayon ou à l’encre: les patients de son époux, les paysages, les fleurs…

Eartists-planet-roula-magazine-2lle commence par essayer de capter l’étrangeté des paysages rocheux et arides de ce « territoire vierge », où l’on ressent « solitude et éternité », comme elle l’écrit dans une de ses lettres que l’on a pu conserver. Sa vision de Jérusalem reste singulière et personnelle, non nécessairement réaliste.

Par la suite, elle se met à la peinture à l’eau. Ses aquarelles de fleurs couleur pastel sont très facilement reconnaissables.

La demeure des Ticho est aujourd’hui un petit musée appartenant au musée d’Israël. On y trouve une bibliothèque, restée fidèle à l’originale, contenant des ouvrages d’art et de littérature, des livres sur Jérusalem…

On peut y retrouver l’esprit d’une époque ainsi que des expositions temporaires.

Quelques mois avant son décès, en 1980, le Prix Israël lui est décerné.

Son nom est son œuvre subsistent dans les musées d’Israël et aux quatre coins du globe.

Nicole SURKES, la roula d’www.artists-planet.eu (paru dans Roula Magazine)

 

Iris TUTNAUER : Une star du Judaïca à Rishon

Iris TUTNAUER : Une star du Judaïca à Rishon
(UN ARTICLE ARTISTS PLANET PARU DANS « ROULA MAGAZINE »)

Longtemps, le Judaïca est resté une affaire d’hommes.
Aujourd’hui, il est de plus en plus marqué par la « Roula’s touch ».
En ce moment, d’ailleurs, à l’expo de Judaïca contemporain qu’on peut aller voir à Rishon, Iris TUTNAUER fait figure de star.

 A l’exposition « Judaïca contemporain, coupes et verres de Kiddouch de l’école des beaux-arts de Jérusalem », qui vient d’ouvrir ses portes au musée de Rishon LeZion (2, rue Ahad Haam), l’étoile du design Iris TUTNAUER est l’une des plus brillantes.

Iris est née, vit et travaille depuis toujours à Jérusalem, mais ses créations font le tour du monde. Et ça ne date pas d’hier, puisqu’elle a commencé sa carrière il y a plus de 26 ans, à sa sortie du département d’orfèvrerie de l’académie Bezalel des beaux-arts et de design.

Son travail marie un design contemporain à un artisanat exceptionnel, et exprime des concepts et des valeurs ancrées dans la tradition juive.

Ses pièces de refonte.artists-planet.eu : Iris TutnauerJudaïca ont déjà été acquises par le musée d’Israël de Jérusalem, le musée juif de New-York et le musée d’art de Caroline du Nord, sans compter les nombreuses collections privées où elles apparaissent.

Pour concevoir son verre de Kiddouch, qu’on peut admirer à l’expo, elle s’est inspirée d’un verre coiffé d’un couvercle qui se trouvait dans  la maison de son grand-père, en Irak.

Elle excelle à transmettre un profond sentiment de nostalgie, et offre une place particulière à des souvenirs d’enfance qu’elle mêle à ses expériences de femme adulte.

Jusqu’au 28 mars prochain, venez voir ses créations, et de nombreuses autres pièces de Judaïca, au musée de Rishon.

Dr Shirat-Miriam SHAMIR (Docteur en Arts et commissaire d’exposition) et Ido NOY

Les Roulas d’Abel Pann (2)

Les Roulas d’Abel Pann
(un article ARTISTS PLANET paru dans « ROULA MAGAZINE »)

Deuxième partie:

De 1912 à 1913, après avoir roulé sa bosse en Europe et en Egypte, Abel Pann séjourne en  Palestine. A l’invitation de Boris Schatz, directeur-fondateur de l’École des Beaux-arts de Bezalel, il va y enseigner la peinture.

Sioniste convaincu, il rentre en France pour organiser son départ définitif. Mais ses projets sont retardés par la déclaration de guerre.artists-planet-roula-magazine-5

Entre 1914 et 1917, il réalise des affiches populaires destinées à éveiller le sentiment patriotique et à renforcer le moral des Français.

Dans le même temps, la situation des juifs sur le front oriental l’inquiète. Ils subissent, depuis juillet 1914, des exactions de la part de l’armée tsariste et de la population polonaise. Abel Pann dénonce ces persécutions par une impressionnante suite de dessins. Malheureusement, l’ambassadeur russe à Paris intervient pour en empêcher la publication.

En 1917, certain que les juifs de la diaspora seront toujours perdants, Abel Pann part pour les États-Unis.

Ce n’est qu’en 1920 qu’il s’établit définitivement en Palestine, où il enseigne à l’École des Beaux-Arts de Bezalel.

Il entameartists-planet-roula-magazine-3 alors une œuvre monumentale : les 5 livres de la Thora en lithographies.  Puis décide de mettre un terme à sa fonction de professeur pour ne se consacrer plus qu’à son art.

Pour peindre les roulas de la Bible, il choisit comme modèles de jeunes juives yéménites ou bédouines. Très méticuleux, il réalise tout d’abord des aquarelles dans des couleurs très vives, avant de créer ses lithographies. Un témoignage du droit du peuple juif à la Terre promise.

Abel Pann est un des premiers artistes israéliens à s’être fait un nom dans son propre pays, et à l’étranger. Il est mort en 1963.

 Nicole SURKES, la roula d’www.artists-planet.eu (paru dans Roula Magazine)

 

Les Roulas d’Abel Pann (2)

Les Roulas d’Abel Pann (première partie)
(un article ARTISTS PLANET paru dans « ROULA MAGAZINE »)

Abel Pann, un des plus grands artistes à s’être fait un nom en Israël et dans le monde pour ses partists-planet-roula-magazine-4ortraits de roulas sensuelles et colorées, est né en 1883 à Vitebsk dans le même « schtetel » que Marc Chagall.

Il est issu d’une famille de rabbins et son père dirige une Yeshiva. Mais dès l’enfance il ne s’intéresse qu’au dessin. C’est auprès du peintre Yehuda Pen de Vitebsk, considéré comme le représentant de la « renaissance juive » dans l’art du début du XXe siècle, le maître de Chagall, que le jeune Abba Pfeffermann commence à développer son style unique.

Rompant alors avec la tradition familiale, il quitte le foyer à l’âge de 13 ans et commence à roul’er sa bosse avec quelques roubles en poche, pour poursuivre des études d’art. Russie, Pologne… il gagne sa vie en travaillant dans des imprimeries où il apprend le métier de graveur.

En 1898, il est reçu à l’Académie des Beaux-Arts d’Odessa. Puis à Vienne, il fait la connaissance d’une roula bien roulée, Esther Nussbaum, sa future épouse.artists-planet-roula-magazine-6

En 1903, il prend un train qui roul’ vers la France pour s’installer à Paris, dans le XVe arrondissement, près de la gare Montparnasse. Là, il se lie d’amitié avec des artistes locaux et complète sa formation artistique auprès du peintre William-Adolphe Bouguereau, professeur à l’école parisienne des Beaux-Arts. Son sens de l’observation et sa disposition naturelle à l’humour lui apportent ses premiers succès dans la caricature. Ses dessins sont publiés dans diverses revues (Le Rire, Mon Dimanche…). Dans la presse, il prend souvent parti contre l’antisémitisme. Il demeurera à Paris jusqu’en 1917.

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Nicole SURKES, la roula d’www.artists-planet.eu (paru dans Roula Magazine)